2012, un titre à rebondissement
Sept, c’est le nombre de pilotes vainqueurs lors des sept premiers grand prix de cette saison 2012. Un record. Ils ne sont plus que deux à pouvoir obtenir le titre lors de ce dernier Grand Prix à Interlagos : Sebastian Vettel et Fernando Alonso.
Grand Prix du Brésil, 25 novembre 2012. Avec treize points de retard sur Vettel, Alonso et Ferrari espèrent de la pluie : ‘’nous avons besoin d’une course sous la pluie avec beaucoup d’actions, parce que nous savons qu’en conditions normales, lutter pour le championnat sera très difficile.”
La veille, l’Espagnol s’est qualifié huitième sur une piste froide et humide. Vettel part de la quatrième place. Sur la ligne de départ, alors que quelques gouttes commencent à tomber, Alonso s’installe en septième position, profitant d’une pénalité reçue par Pastor Maldonado.
A l’extinction des feux, l’Espagnol parvient à remonter deux places. Son concurrent prend un mauvais départ et se retrouve septième. Au quatrième tour, Senna et Vettel entrent en collision, l’Allemand part en tête à queue. Sa voiture est endommagée mais il parvient tout de même à retourner sur la piste, désormais vingtième.
Lorsqu’il passe la ligne des stands, il s’approche au maximum du muret pour que ses ingénieurs puissent observer sa voiture. Le verdict tombe, aucune réparation ne peut être effectuée. La voiture fonctionne, mais il doit s’attendre à de nombreux problèmes aérodynamiques. Le championnat semble s’éloigner.
Stratégie de pluie
De son côté, Alonso cravache. Quoi qu’il arrive, il doit finir sur le podium s’il veut avoir une chance de gagner le titre. Il parvient à obtenir la troisième place en dépassant Webber avec l’aide de Massa, son coéquipier.
A la surprise générale, Vettel parvient à revenir malgré sa voiture défaillante. Au huitième tour, il est déjà sixième. La pluie commence à tomber, les deux rivaux rentrent pour passer des pneus intermédiaires. Ils doivent vite revenir, la pluie s’étant arrêtée.
Au tour 22, une première voiture de sécurité sort, la crevaison de Nico Rosberg ayant laissé trop de débris. Quand celle-ci rentre, la monoplace de Vettel souffre trop pour qu’il puisse résister à Kobayashi et Massa. Il se retrouve en septième position.
La pluie recommence à tomber sur le circuit d’Interlagos. Vettel doit effectuer son arrêt et opte pour des pneus normaux. Mais la pluie s’intensifie, l’obligeant à revenir quelques tours plus tard pour des pneus intermédiaires. Nouveau coup de théâtre, suite à un problème de radio, son équipe n’est pas prête, les pneus n’ont pas été sortis des couvertures et de précieuses secondes sont perdues lors de cet arrêt.
La fin de course approche. Massa laisse passer Alonso en deuxième place pour qu’il aille chasser Button, qui caracole en tête avec plus de vingt secondes d’avance. Vettel se retrouve en septième position derrière Michael Schumacher. Ce dernier le laisse passer, dernier geste avant son départ en retraite. Avec cette sixième place, Vettel est certain de gagner le championnat. A condition que rien d’autre ne se passe…
Il ne reste que deux tours avant le drapeau à damiers quand soudain la monoplace de Paul di Resta vient se fracasser contre le mur. Une seconde voiture de sécurité sort sur la piste. Elle ne rentrera plus jusqu’à la fin de la course.
Button, Alonso et Massa forment le podium final de cette saison. Vettel termine sixième. Avec trois points d’avance sur Alonso, il remporte son troisième titre de champion du monde, rejoignant le club très fermé des triples champions du monde dont font partie Ayrton Senna et Niki Lauda.
Ce dernier Grand Prix restera dans les annales, avec pas moins de 147 manoeuvres de dépassements réussies, un record. Vettel gagnera encore un titre l'année suivante, son quatrième consécutif. Alonso, qui part à la retraite après la course d’aujourd’hui, ne gagnera plus aucun titre de champion du monde de Formule 1.