Un vilain petit canard, le Fiat Multipla ? Tout le monde ou presque s'accorde à dire que oui. Mais puisqu’on nous a appris qu’il ne fallait pas juger les gens sur l'apparence, ne devrait-on pas en faire de même avec les voitures ?
1996, Fiat présente au Mondial de Paris un concept de ce qui sera son nouveau monospace compact. Son nom ? Multipla, en hommage au Fiat 600 éponyme commercialisé dans les années 50 et 60. Le public ne sait pas trop quoi penser de cette étrange voiture et de son profil de canard. Mais il ne s'agit après tout que d'un concept, et les plus indulgents salueront d'abord l’originalité de la démarche avant de porter un jugement de valeur.
1998, Fiat dévoile la version définitive du Multipla. A la surprise générale, la voiture n’a quasiment pas évolué par rapport au concept présenté 2 ans plus tôt. En allant jusqu’au bout de son idée initiale, le constructeur italien tente un pari audacieux… qui s’avèrera finalement perdant.
Sur le papier, le Multipla était pourtant tout sauf une mauvaise voiture. En matière d’habitabilité déjà, il réussit la prouesse d’accueillir six personnes (dont 3 à l’avant) en dépassant à peine les 4 mètres de long. Il tient en outre remarquablement bien la route et dispose de mécaniques plutôt vivantes. La presse spécialisée de l’époque le jugeait également confortable et saluait le prix très raisonnable. Hélas pour Fiat, toutes ces qualités passeront au second plan. A la fin, les gens ne retiennent qu’une chose : le physique ingrat (ou jugé comme tel) de la voiture !
Un restylage qui ne servit à rien
Fiat finit par mettre de l’eau dans son vin en lançant une version restylée plus consensuelle, qui perdait notamment l’étrange bourrelet sous le pare-brise. Malgré cela, les ventes ne décollèrent pas et hormis en Italie, le succès ne fut jamais au rendez-vous.
Par la suite, Honda tenta à son tour le coup du monospace à 6 places avec le FR-V. Malgré un look moins tarabiscoté, le modèle nippon fit lui aussi un flop commercial…
Aujourd'hui, les Multipla d’occasion affichent pour la plupart des kilométrages importants, preuve de la solidité des mécaniques. En proposant des pièces au meilleur prix, Oscaro espère modestement participer à la préservation de ce drôle d’oiseau automobile, qui aurait sans doute mérité plus de succès !