Lorsque le Scénic RX4 voit le jour en 2000, une nouvelle catégorie de voitures apparaît, à mi-chemin entre le monospace et le SUV.
Renault pense alors avoir trouvé la formule ultime du véhicule familial. Le RX4 est pratique comme un Scénic, mais il a en plus de ça le goût de l'aventure. Ses quatre roues motrices et sa garde au sol élevée lui octroient en effet des capacités tout-chemin qu'aucun autre monospace ne peut offrir.
Pour que le résultat soit concluant, Renault a dû recourir à un certain nombre de modifications techniques… tout en veillant à ne pas trop dépenser d’argent ! Par souci d’économie, il fallait que le RX4 soit produit sur les mêmes chaînes que le modèle classique, et que sa caisse ne subisse aucune grosse modification. Cela n'empêcha pas la greffe d'une transmission intégrale, fournie par l’autrichien Magna Steyr. Dotée d’un visco-coupleur, cette dernière entraîne les roues arrière seulement en cas de perte d’adhérence. En temps normal, le RX4 reste donc une traction, comme le reste de la gamme Scénic.
La réplique de Volkswagen et SEAT
Sans être un bide commercial, le Scénic RX4 connut une carrière en demi-teinte. Il fut retiré du catalogue 3 ans après son lancement, avec environ 40 000 ventes au compteur. Il faudra attendre plusieurs années pour voir un concurrent du Losange reprendre la formule à son compte. Volkswagen finira par s'engouffrer dans la brèche en 2006, avec non pas une mais deux nouveautés : le Cross Touran et un modèle un peu plus compact, la Cross Golf. Dans la foulée, SEAT lancera à son tour un modèle du même acabit : l'Altea Freetrack.
Des deux constructeurs, SEAT fut celui qui eut le plus d’audace. Esthétiquement déjà, les boucliers et les gros passages de roue en plastique brut de l’Altea Freetrack donnaient le ton. Les moteurs ensuite étaient du genre costaud, avec au sommet de la gamme un essence 2,0 litres de 200 ch et un diesel de 170 ch. Enfin, le véhicule était équipé d’une vraie transmission 4x4, qui garantissait un surplus d’adhérence en conditions difficiles.
A côté, le Cross Touran et la Cross Golf faisaient un peu timides : ils avaient certes quelques plastiques noirs en plus sur la carrosserie, ainsi qu'une caisse réhaussée de quelques centimètres, mais le résultat était franchement moins spectaculaire. Les deux voitures restaient en outre de simples tractions, ce qui limitait de fait leur capacité à crapahuter sur des chemins difficiles.
De son côté, Renault retenta sa chance avec le Scénic II Conquest de 2007, puis avec le Scénic III Xmod de 2013. Deux modèles là encore inspirés des véhicules tout-terrain, mais uniquement en matière de style cette fois. Techniquement, Renault ne voulut pas apporter de modifications significatives aux voitures, qui restèrent donc de simples tractions.