L'appellation "PureTech" ferait-elle figure de repoussoir ? Peugeot décide en tout cas de l'abandonner, tout en conservant le moteur qui la portait.
Régulièrement pointé du doigt pour ses problèmes divers, le moteur PureTech de Peugeot-Citroën souffre d'une réputation pour le moins sulfureuse. L’histoire avait pourtant bien commencé pour ce 3-cylindres essence, auréolé à plusieurs reprises du titre de moteur de l’année. Malheureusement, de nombreux problèmes de fiabilité sont apparus par la suite, et les innombrables témoignages d'automobilistes mécontents ont durablement entaché l'image de cette mécanique.
La courroie baignant dans l'huile constitue l'une des principales sources de panne, car elle a tendance à se désagréger de façon prématurée. Les particules de caoutchouc se déposent dans la crépine de la pompe à huile, avec des conséquences néfastes sur la lubrification. Le phénomène peut aussi toucher la pompe à vide du système d'assistance au freinage, entraînant un durcissement de la pédale et un allongement des distances d'arrêt.
PSA, intégré dans la galaxie Stellantis après la fusion avec FCA, a été contraint de faire des campagnes de rappel pour les problèmes de pompe à vide. Des corrections ont également été apportées à la mécanique en vue de la fiabiliser. A partir de 2023, le PureTech a ainsi troqué sa courroie contre une chaîne de distribution a priori plus robuste, mais sur certains modèles uniquement.
Aujourd'hui, le PureTech fait peur, y compris à ceux qui suivent l'automobile de loin. L'histoire a pris une telle ampleur que Peugeot a finalement décidé de supprimer l’appellation de son catalogue. Le moteur existe toujours, mais il est maintenant désigné par son niveau de puissance et la boîte de vitesses qui y est associée (manuelle ou automatique). Aucune dénomination commerciale ne vient remplacer le "PureTech".
Citroën a commencé à appliquer une stratégie identique, et il ne serait guère surprenant de voir DS recourir à la même ruse d'ici peu. Opel, qui utilise aussi les moteurs PureTech mais ne les a jamais désignés comme tel, n’est pas concerné par ces changements patronymiques.