Un indice ? Ce n'est pas le moteur...
La McLaren F1 est une des voitures les plus marquantes de sa décennie. Lorsqu'elle voit le jour au début des années 90, elle doit prouver qu'elle n'a rien à envier à une Ferrari F40 ou une Porsche 959. Face à de telles rivales, la partie était loin d'être gagnée... Pourtant, la McLaren n'aura aucune peine à bousculer l'ordre établi. Aujourd'hui, elle est même considérée par beaucoup comme la voiture de sport la plus aboutie de son époque.
Tout était sensationnel sur cette voiture, à commencer par son V12 atmosphérique fourni par BMW. Logé en position centrale arrière, dans un compartiment couvert de feuille d'or pour améliorer l'isolation thermique, ce moteur délivrait une puissance de 657 ch, quand celui de la F40 s'en tenait à 478 ch. L'utilisation de matériaux composites pour la monocoque et la carrosserie permit de limiter la masse à 1 142 kilos. Avec un tel rapport poids / puissance, la McLaren F1 prodiguait des performances tout bonnement exceptionnelles. Elle deviendra d'ailleurs la voiture la plus rapide du monde en 1998, avec une vitesse de 391 km/h.
Afin que le pilote prenne le maximum de plaisir, et surtout qu'il ait la meilleure vision possible, le poste de conduite était installé au centre de la voiture. Une configuration pour le moins originale, qui obligeait les deux éventuels passagers à prendre place de part et d'autre du conducteur, légèrement en retrait de celui-ci !
Un détail qui ferait presque tache
En vérité, il faudrait des pages et des pages pour retracer l'histoire de cette voiture et redécouvrir toutes ses caractéristiques. Mais plutôt que de nous lancer dans cet exercice fastidieux, arrêtons-nous sur un détail plus léger et amusant : les feux de la F1. Si leur aspect n'a rien de spécialement étonnant (ni disgracieux d'ailleurs), leur origine est en revanche plus surprenante. Ils proviennent en effet du Futura, un bus lancé dans les années 80 par la marque hollandaise Bova.
McLaren n'a pas été le seul constructeur à utiliser des feux de grande série sur une supercar. Parfois, ce sont aussi des phares, des rétroviseurs ou des commodos qui furent repris tels quels sur des sportives de prestige. Cette pratique permettait de réduire les coûts de développement de voitures fabriquées en petites quantités... et donc plus difficilement rentables, malgré un prix de vente souvent stratosphérique !