Chaque année, le gouvernement durcit les règles du malus C02. Les voitures épargnées se raréfient, et celles qui étaient déjà concernées se voient soumises à des pénalités financières de plus en plus lourdes. Avec le nouveau tour de vis à venir, le marché du neuf risque de connaître un vrai chamboulement.

A compter du 1er janvier 2024, le seuil de déclenchement du malus passe de 123 à 118 g/km de CO2. D’une façon générale, c’est tout le barème qui évolue vers plus de sévérité, avec dans certains cas une augmentation significative des montants réclamés par l’état pour l’achat d’un véhicule neuf.

Pour tenter d’y voir plus clair, arrêtons-nous un instant sur le cas de la Renault Clio, qui truste régulièrement le titre de voiture la plus vendue en France. En entrée de gamme, avec son moteur essence atmosphérique de 65 ch, la citadine au Losange est homologuée à 120 g/km de CO2 dans le meilleur des cas (le chiffre peut varier en fonction des équipements). Elle sera donc assujettie à une taxe de 100 € en 2024, alors qu’elle passait encore entre les mailles du filet en 2023. Avec un niveau d’émission de CO2 très légèrement inférieur, la Clio essence turbo de 90 ch s’en sort un peu mieux mais reste pénalisée (50 € de taxe au minimum).

La fin des sportives abordables

Sur des véhicules plus puissants, le malus peut devenir tout simplement rédhibitoire. Au-dessus de 194 g/km de CO2, il atteint son montant maximal, à savoir 60 000 euros… Dans le même temps, le plafonnement à 50% de la valeur du véhicule disparaît, ce qui donne lieu à des situations ubuesques. Par exemple, une Toyota GT86 à 33 900 euros hériterait d’un malus de 60 000 euros en 2024… et coûterait donc 93 900 euros à son propriétaire ! Dans ces conditions, Toyota n’a eu d’autres choix que de retirer le modèle du catalogue.

En pénalisant de plus en plus fortement les voitures thermiques, le gouvernement cherche à accélérer l'électrification du parc automobile. Le problème, c’est que les modèles hybrides et surtout 100% électriques sont plus chers, même en soustrayant les aides à l'achat.

Inévitablement, le prix moyen des véhicules neufs va donc continuer à augmenter, soit à cause des taxes, soit à cause du surcoût induit par l'électrification. D’où le titre un peu provocateur de notre article…

Faites des économies, prenez soin de votre voiture actuelle !

Et si finalement, la meilleure de façon de préserver son budget était de garder sa voiture plus longtemps, en piochant par exemple dans le catalogue d’Oscaro les pièces qui lui permettront de repartir pour un nouveau cycle ? Cette solution n’est pas seulement économique, elle est aussi écologique. Car après tout, conserver sa voiture plutôt que d’en acheter une nouvelle, n’est-ce pas aussi une façon de réduire son empreinte environnementale ?