Introduite en 2004 pour remplacer la Xsara, la première Citroën C4 se voulait plus audacieuse que sa devancière. C'est elle qui inaugura le volant à moyeu fixe, une innovation intéressante mais qui ne fit pas long feu.

Citroën a souvent accordé une attention particulière à l’ergonomie de ses voitures. Ses idées, parfois étranges, n'ont pas toujours fait l'unanimité. Les commandes "satellites", qui remplaçaient les commodos classiques, avaient leurs fans comme leurs détracteurs. Le volant à une branche plaisait aux inconditionnels de la marque autant qu'il rebutait les esprits plus conservateurs. Ce constat vaut aussi pour les compteurs à rouleaux "pèse-personne", qui prenaient place dans une instrumentation en "lunule" non moins originale.

Quoi qu'on en pense, ces éléments avaient en tout cas le mérite de donner un aspect singulier aux postes de conduite des Citroën. Souvenez-vous du tableau de bord d'une BX ou d'une CX : on a rarement fait aussi atypique depuis !

L'étonnant volant venu de Suède

Au fil du temps, Citroën abandonnera une à une ses lubies pour revenir à des choses plus conventionnelles. Mais en 2004, voilà qu'une nouvelle bizarrerie apparaît chez le constructeur : un volant à moyeu fixe. Inauguré en 2004 par la C4 de première génération, il sera ensuite repris par le C4 Picasso et la C5.

Le volant à moyeu fixe de la C4 était en fait une invention de l’équipementier suédois Autoliv. Si c’est d’abord son caractère novateur et un brin futuriste qui interpelait, il avait d’autres atouts moins visibles. Sur le plan ergonomique déjà, la possibilité de mettre des commandes sur un élément fixe du volant rendait ces dernières plus accessibles, même si ce point a été discuté. Le moyeu fixe permettait en outre d'installer un airbag asymétrique (et non plus rond), ce qui garantissait en théorie une meilleure protection du thorax.

Malgré ces avantages, le volant à moyeu fixe fut assez rapidement abandonné, principalement pour des raisons économiques. Depuis, Citroën ne cherche plus vraiment à se distinguer de ses concurrents, sur ce point-là comme sur d'autres d'ailleurs. Pour voir des volants qui sortent du lot, il faut maintenant se tourner vers la Model S et son fameux "yoke", que Toyota a plus ou moins repris à son compte par la suite.